Comme un monde sans lumière, comme un monde sans vie, comme un monde sanslui. Ce n'est pourtant pas compliqué de comprendre ! Je suis sujette aux agressions extérieur sans lui, je suis faible, je suis seule, je suis moche, je suis terne, je suis triste, je suis tremblante. Mon bébé s'est envolé avec une parcelle de mon âme, il faudra apprendre à vivre sans ces deux choses qui m'était vitales, cela va prendre du temps, beaucoup de temps. Je me sens seule dans ce monde rude, les petits obstacles deviennent grands, comme une impression de mesurer un demi millième de centimètres face à vous. Et pourtant, je vais devoir faire avec, ou plutôt sans... Plus le temps passera, plus je grandirai, et au bout d'un moment, je redeviendrai peut-être à ma taille initiale, qui sais. Les gens soutienne, quelques épaules sont là, et j'ai peur, peur de poser ma tête sur vos épaules pour m'apaiser. Je ne déprime pas que pour un rat, je déprime pour mon bébé, ma petite chose que j'ai connu alors qu'il n'avait qu'une quinzaine de jours. C'était la première fois que je vivais quelque chose d'aussi intense avec un animal, il savait lire en moi. J'ai froid, je pleures. La mutilation ne me vient même plus à l'esprit alors qu'avant, je me serai tailladé les bras d'une façon les plus sanglantes, je suis guérie de ce cercle vicieux je crois, mais ma peine va être très longue à guérir... Je ne souhaite à personne, mais alors à personne de souffrir autant que je souffre depuis hier.
Anne est venue, aujourd'hui, j'ai pleuré dans ses bras, elle m'a consolé, m'a comprise "tu aimes les animaux autant que les humains, tu es comme ça, ma Loute". Mardi je me fais piercer, mardi je dors chez Anne... J'emmènerai avec moi la peluche Remy de Ratatouille... Anne était là pour moi, au moment le plus douloureux, merci, Anne.